Drôle et émouvant, bien souvent les deux à la fois, Bourvil jouissait d'une popularité que bien peu avaient connu avant lui. Cinquante ans après sa mort, le 23 septembre 1970, il est toujours aussi présent et tout porte à croire qu'il le restera à jamais.
Certes, le talent justifie en partie cet engouement pour une star qui n'en était pas une. Par le biais de ce film constitué de témoignages inédits, d'extraits d'émissions et de films ainsi que d'images d'archives, on aura une fois de plus l'occasion de s'émerveiller et de crier « chapeau, l'artiste ! ». Mais, le génie n'explique pas tout et le moment est venu de comprendre pourquoi les Français ont gardé pour ce symbole de la joie de vivre et de la bonne humeur une si large place dans leur coeur.
Après s'être penché sur les rapports parfois inattendus que Georges Brassens, Léo Ferré et Édith Piaf entretenaient avec la foi, le réalisateur évoque cette fois la personnalité d'un Bourvil pétri de vertus chrétiennes, touchant de gentillesse, de simplicité, de sincérité et d'humilité. De générosité aussi, comme on le verra. Nous nous intéresserons évidemment à l'amour que Bourvil portait à son public qui, comme on le sait, le lui rendait bien, mais surtout, nous nous attarderons sur les qualités de coeur de ce « Monsieur-tout-le-monde » qui, justement, ne l'était pas. Français moyen à l'image de millions d'autres Français moyens, il avait coutume de dire :
- Le monde est peuplé de Bourvil. Ma chance, c'est qu'ils croient que je suis le seul. Il n'était pas le seul. Il était l'unique.
Ce film, à la fois réjouissant et émouvant, nous mène sur les pas d'un grand parmi les grands, parti sur la pointe des pieds, humble parmi les humbles.
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