On a dit du Père Sevin qu'il était un homme admirable, à l'âme ardente, et passionné par la jeunesse. On s'est accordé à le décrire comme un « scolastique remarquable, enthousiaste, sincère, que son idéal très élevé et son sens exceptionnel de l'honneur et de l'héroïsme préparait à exalter magistralement le côté chevaleresque du scoutisme ».
Le scoutisme, c'est « la grande affaire » du Père Sevin, qui fonda les Scouts de France. Son objectif : faire des jeunes des adultes chrétiens, développer leur foi et les intégrer à l'Église catholique par la vie scoute, suscitant ainsi de nombreuses vocations sacerdotales, religieuses et laïques, qui prendront naissance dans ce qui deviendra le véritable terreau de vigueur spirituelle et de générosité éducative que nous connaissons.
A l'aide de séquences tournées sur place, d'images d'archives et de témoignages captivants, ce film éclaire d'un jour nouveau la vie toute donnée d'un prêtre qui s'oublia lui-même au profit de jeunes adultes qu'il aimait tels qu'ils étaient et pour ce qu'ils étaient appelés à être. Pour leur donner une mentalité de campeur, c'est à dire « d'hommes libres, indépendants des lieux et des biens, gui ne tiennent à rien et qui, par conséquent, sont toujours prêts ».
Auteur, compositeur, le Père Sevin eut-il le pressentiment qu'un jour, on lui consacrerait un film de telle sorte que danse à nouveau au faîte d'une bougie la petite flamme qu'il avait dans le coeur ? Peut-être, puisqu'il écrivit en 1920, date de la création des Scouts de France, les paroles françaises de la célèbre balade écossaise Auld Lang Syne, dont le titre, « Ce n'est qu'un au revoir », nous est familier.
Un film qui va bien au-delà du portrait et qui nous ragaillardit. Tant il est vrai qu'on se grandit en fréquentant des hommes comme le Père Sevin. Et qu'en s'éveillant à lui, on s'éveille à soi-même.
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