- LE CUIRASSE POTEMKINE :
En 1925, Eisenstein réalise Le Cuirassé Potemkine, l'une de ses oeuvres les plus célèbres, afin de satisfaire une commande du parti communiste russe.
Le film traite de la mutinerie d'un cuirassé, le Potemkine, qui eut lieu en 1905 ainsi que de l'insurrection du peuple d'Odessa et de sa répression par le pouvoir tsariste. Sur le cuirassé Potemkine, les hommes d'équipage refusent de manger de la viande avariée et le mouvement de contestation prend de plus en plus d'ampleur pendant le voyage. Les officiers ordonnent alors l'exécution des récalcitrants, mais les marins de la garde refusent de faire feu : c'est la mutinerie. Lorsque le cuirassé pénètre dans le port d'Odessa, le corps d'un des insurgés est exposé dans la ville. Dans la rue, le peuple exprime sa colère ; l'armée descend alors le grand escalier et tire sur la foule...
L'événement, qui est ici vu comme précurseur de la révolution d'Octobre, est présenté du point de vue des insurgés. Le film rencontre un énorme succès en Russie et marque l'histoire du cinéma par ses qualités esthétiques et formelles inédites.
- QUE VIVA MEXICO :
Que Viva Mexico ! est un long-métrage de Sergueï Eisenstein monté par l'un de ses plus proches collaborateurs, Grigori Aleksandrov, presque cinquante ans après le tournage.
En effet, en 1929, à son arrivée aux Etats-Unis, Sergueï Eisenstein rencontre Charlie Chaplin, qui le met en relation avec l'écrivain socialiste et millionnaire Upton Sinclair. Ce dernier accepte de soutenir son projet de film parcourant l'histoire du Mexique, de la dictature de Porfirio Diaz jusqu'à la Révolution de 1910-1916. Le scénario initial d'Eisenstein comprenait un prologue, un épilogue et quatre épisodes : Fiesta, Andunga, Maguey et Soldadera. Après une longue année de tournage, au cours de laquelle Eisenstein et Alexandrov enregistrent près de 70 000 mètres de pellicule, Sinclair décide soudain d'arrêter le financement et leur confisque l'ensemble des rushes.
Malgré ces énormes difficultés, le film finit par voir enfin le jour. C'est donc cinq décennies plus tard, en 1979, qu'Alexandrov réalisera une version proche de celle souhaitée par Eisenstein. L'oeuvre finalisée est un mélange subtil de fiction et de documentaire où les images magistrales et puissantes accompagnent plusieurs récits des Indiens du Mexique, des origines à la révolution de 1910.
- LA LIGNE GENERALE :
Eisenstein entreprend La Ligne générale en 1926 afin de célébrer l'application de la nouvelle politique agricole du parti communiste russe.
Après le succès du Cuirassé Potemkine et d'Octobre, le cinéaste relate, cette fois-ci, l'héroïsme quotidien d'humbles paysans. Appelé également L'Ancien et le Nouveau, ce film est un formidable témoignage sur la puissance du cinéma soviétique.
Dans un village russe où la misère et l'ignorance dominent, où les paysans sont traités comme des bêtes par les riches koulaks, Marfa Lapkina, une pauvre paysanne, décide, pour sortir de la misère, d'organiser une coopérative laitière. Avec l'aide des ouvriers du kolkhoze, elle met au point un équipement technique moderne, et élabore de nouvelles races animales. Sa fierté : un taureau d'une virilité formidable. L'entreprise prospère rapidement, mais les koulaks, furieux, tentent de la saboter.
Pour matérialiser les mots d'ordre du parti, lancés avec la caution de Lénine, Eisenstein avait choisi de raconter un destin individuel, mais Marfa s'éloigne fortement de la représentation d'une paysanne russe telle que la voudraient les canons du réalisme soviétique...
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